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dièse et bémol au piano

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dièse et bémol au piano

solfège
Les altérations en musique
Les altérations en musique

Les altérations en musique sont essentielles pour bien déchiffrer une partition. Sujet assez délicat pour les débutants, nous allons démystifier tout cela.

Les altérations en musique : définition

Qu’est-ce qu’une altération ? De quoi parle-t-on exactement ? Une altération en musique est un symbole qui permet de modifier la hauteur d’une note. On dit que l’on va altérer la note, d’où le terme altération.

En solfège, il existe 2 symboles capables de modifier la hauteur d’une note : le bémol et le dièse.

Le bémol et le dièse

Les altérations en musique que vous rencontrerez systématiquement sont le bémol et le dièse.

1. Le bémol

Définition

Selon le Larousse, le bémol est une « altération qui abaisse les notes d’un demi-ton chromatique. »

Laissons de côté le terme « chromatique » pour l’instant et focalisons-nous sur le reste de la définition, amplement suffisante pour comprendre la notion d’altération. « Altération qui abaisse les notes d’un demi-ton. »

Exemple concret

Par exemple, ici dans cette mélodie, les notes sont à l’état naturel, on va jouer Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La et Si.

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Les notes à l’état naturel, sans signe d’altération

Aucun signe de dièse ou de bémol, on joue les notes normalement. Maintenant, si on ajoute deux bémols à cette mélodie.

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Deux notes sont altérées : le Mi et le La. On a ajouté 2 bémols.

On a « altéré » deux notes de cette mélodie. En l’occurrence, le Mi et le La.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

Lorsqu’on place un bémol devant une note, cela signifie que l’on abaisse la hauteur de la note d’un demi-ton. Autrement dit ici, on a abaissé le Mi d’un demi-ton, ce qui nous donne Mi bémol.

Le signe du bémol signifie que l’on abaissera toujours la hauteur d’une note d’un demi-ton.

2. Le dièse

Définition

Selon le Larousse, le dièse est une « altération qui élève les notes d’un demi-ton chromatique. »

De la même manière que pour le bémol, laissons de côté le terme de « chromatique » et focalisons sur le reste de la définition. « Altération qui élève les notes d’un demi-ton. »

Exemple concret

Considérons de nouveau cette suite de notes, Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La et Si.

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Les notes sont toujours à l’état naturel, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune altération : aucun dièse et aucun bémol.

Maintenant voici une mélodie avec trois dièses. Un sur le Do, un sur le Fa et un sur le La.

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Trois notes sont altérées : le Do, le Fa et le La.

On altère les trois notes portant le dièse, c’est-à-dire Do, Fa et La. Le dièse a augmenté la hauteur de ces trois notes d’un demi-ton.

Quelques précisions

Le symbole du dièse ou du bémol se situe toujours devant la note, c’est-à-dire à gauche de celle-ci et non à droite.

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Note précédée d’un bémol et note précédée d’un dièse.

Le placement des dièses et des bémols

Dans une partition, on peut placer les dièses et les bémols de deux manières.

1ère manière : 1ère technique

La première manière consiste à placer les dièses ou les bémols à côté des notes chaque fois que l’on souhaite élever ou abaisser des notes précises d’un demi-ton.

C’est-à-dire de cette manière :

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Les altérations sont placées à côté de notes précises et choisies.

Cette technique est fréquemment utilisée lorsque l’on veut placer un ou deux bémols de manière ponctuelle. Il en va de même pour les dièses. On parle d’altérations accidentelles. Le terme d’accidentelles est employé car elles sont utilisées ponctuellement, comme si leur présence était justement… accidentelle !

Le problème de cette technique, c’est que si l’on souhaite altérer plus de quatre ou cinq notes, on va vite se retrouver avec une partition de ce style :

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La partition devient vite illisible car beaucoup d’altérations la chargent. Ici, nous nous retrouvons inondés de dièses. Cette technique devient donc vite problématique car, en plus de cela, certaines notes altérées se répètent.

Par exemple ici, le Do, le Ré, Le Fa, le Sol et le La sont toujours altérés. Nous avons donc 5 notes qui seront toujours jouées en dièse. Du point de vue de la lecture et de l’écriture musicale, nous pourrions faire beaucoup plus simple. Ce qui nous amène à notre deuxième technique.

2ème manière : 2ème technique

La deuxième manière de placer les dièses ou les bémols consiste tout simplement à les mettre au tout début de la portée. Si, comme dans l’exemple précédent, on se rend compte que 5 notes seront toujours altérées, par exemple le Do, le Ré, le Fa, le Sol et le La, nous ne sommes pas obligés d’indiquer systématiquement les dièses à côté de ces 5 notes.

On peut le faire directement en début de portée. Ce qui nous donnerait ceci :

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altérations en musique 5

Le fait d’indiquer les notes jouées en dièses dès le début de la portée rend la partition beaucoup plus aérée et beaucoup plus lisible. Nous n’avons plus besoin d’indiquer les dièses systématiquement à côté des notes.

Les dièses en début de portée signifient la chose suivante :

altérations en musique 4

Le dièse sur la ligne du La indique que l’on joue TOUS les La de la partition, graves ou aigus, en dièse.

Le dièse placé sur la ligne du Do indique que l’on joue TOUS les Do de la partition, graves ou aigues, en dièse.

Celui placé sur la ligne du Ré indique que l’on joue TOUS les Ré de la partition, graves ou aigus, en dièse.

Même chose pour le Fa. Le dièse signifie que l’on joue TOUS les Fa de la partition, graves ou aigus, en dièse.

Enfin, même raisonnement pour le Sol. On joue tous les Sol de la partition, graves ou aigus, en dièse.

Autrement dit, chaque fois que vous rencontrerez un La, un Do, un Ré, un Fa ou un Sol : celui-ci devra être joué en dièse.

2 types d’altérations en musique

En solfège, il existe deux types d’altérations : les altérations accidentelles et les altérations constitutives. Au-delà de ces termes un peu barbares se cache une réalité plus simple qui fera le lien avec la partie précédente.

1. Les altérations accidentelles

Définition

Selon la Théorie de la musique d’Alphonse DANHAUSER, l’altération accidentelle est l’altération qui « se place devant la note qu’elle modifie et sur la même ligne ou dans le même interligne ». On parle d’altération « accidentelle » parce que le dièse ou le bémol que l’on va retrouver dans la mesure ne se retrouvera pas dans TOUTE la partition. On pourrait dire que ce dièse ou ce bémol se place là comme par « accident ».

altérations en musique 3
Altération accidentelle (ici dièse)

Cette altération « affecte toutes les notes de même nom qui se trouvent, après dans la même mesure, sur la même ligne ou dans le même interligne. »

Ici, on altère le premier Do car on a placé un dièse devant la note.

Une règle à apprendre par cœur

Dans cet exemple le premier Do est altéré (joué en dièse) mais le deuxième Do aussi est altéré !

Etrange non ? Il n’y a pourtant pas de dièse devant le deuxième Do. C’est une des bizarreries du solfège à connaître par cœur.

Dans une mesure, chaque fois qu’une note est altérée (ici le Do), la deuxième note de même nom et donc de même hauteur, sera également altérée (autrement dit le deuxième Do porte le dièse). On aurait pu écrire la mesure ainsi :

Altération en musique dièse

Mais par souci de simplification d’écriture on a décidé de ne pas indiquer le dièse à chaque fois.

Attention !

Dans ces deux mesures, nous avons trois Do.

altérations  2

Le premier Do contient une altération, c’est-à-dire un dièse. Pas de grande difficulté. Selon la règle précédente, le deuxième Do (dans la première mesure) contient aussi une altération. Le deuxième Do doit être joué en dièse même s’il n’y a aucun dièse écrit devant la note. Le troisième Do dans la deuxième mesure, quant à lui, ne porte pas d’altération. Pourquoi ? Parce que selon la règle précédente : « dans une mesure, chaque fois qu’une note est altérée, la deuxième note de même nom et donc de même hauteur, sera également. »

Or ici, le troisième Do se trouve dans la deuxième mesure. Comme on change de mesure, le troisième Do se trouve à l’état naturel. On ne tient plus compte des altérations de la mesure précédente.

2. Les altérations constitutives (ou armures)

Définition

L’armure est un ensemble d’altérations réunies à la clé.

Les altérations constitutives, ou armures, renvoient à la deuxième technique, vue précédemment. Les altérations (dièses ou bémols) se situent toujours au début de la portée, c’est-à-dire juste avant les chiffres indicateurs et après la clé (de sol ou de fa). On dit que ces altérations sont réunies à la clé car l’ensemble des dièses ou l’ensemble des bémols se situe juste à côté de la clé de sol (et/ou clé de fa).

Exemples

altérations
Altérations en clé de sol (dièses)
les altérations
Altérations en clé de fa (bémols)

On dit que ces altérations sont constitutives car elles constituent le cœur de la partition. Chaque dièse ou chaque bémol joué dans la partition passe par cette indication de départ, au début de chaque portée. On parle plus couramment d’armure ou encore d’armature.


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