La portée en musique

Dans ce premier cours de solfège, nous allons aborder les fondamentaux et notamment le concept de « portée ».
La portée en musique
La portée constitue le support de toute oeuvre musicale. Sans portée, pas de notes de musique et sans notes de musique, pas de musique possible !
Définition
Selon le Larousse, la portée est un « système de lignes horizontales, parallèles et équidistantes, sur lesquelles ou entre lesquelles sont placées les notes. »
Des lignes et des interlignes
Selon l’Encyclopédie de la musique, la portée est un « ensemble de 5 lignes parallèles horizontales et de 4 interlignes, sur lesquels on écrit les signes des notes et des silences. »
La portée est le squelette de la partition. Voici les 5 lignes et 4 interlignes la constituant :

On annote les lignes et les interlignes de bas en haut. La première ligne est la ligne du bas, la deuxième ligne celle qui suit, etc. La dernière ligne, donc la cinquième, est située tout en haut.

Le premier interligne est le premier espace entre deux lignes du bas. Le deuxième interligne celui qui suit, etc.

Un peu d’Histoire
La portée à 5 lignes et 4 interlignes est d’usage depuis le XVIe siècle. Au Moyen âge, le système musicale tel que nous le connaissons aujourd’hui n’existait pas. On indiquait les hauteurs de notes par des sinuosités de ce type :

Cela permettait d’indiquer les différences de hauteur, notamment les passages graves et les passages aigus. Au fil du temps, ils ajoutèrent une ligne au centre.

Peu à peu, on en ajouta une deuxième, puis une troisième, jusqu’à obtenir notre portée à 5 lignes, toujours en vigueur aujourd’hui.
Notes de musique et portée
La portée porte les notes
De manière illustrée, on peut dire que la portée en musique est le rocher sur lequel s’appuient les notes de musique.
On dessine les notes de musique SUR les LIGNES et SUR les INTERLIGNES.


Sens de lecture
La portée se lit comme un livre, c’est-à-dire de gauche à droite.

Une fois la première portée lue, on enchaîne avec la suivante, etc.
Graves et aigus
Plus les notes sont sur le bas de la portée, plus elles sont graves.

A contrario, plus les notes sont situées sur le haut de la portée et plus elles sont aiguës.

La portée est les lignes supplémentaires
Les 5 lignes de la portée ne suffisent pas à écrire toutes les hauteurs de notes. En effet, si nous écrivons toutes les notes possibles sur les lignes et sur les interlignes, nous nous trouvons très vite limités à ces seules notes.

C’est la raison pour laquelle on peut ajouter des lignes supplémentaires en dehors de la portée, au-dessus et en dessous de celle-ci. On peut dire qu’il s’agit d’une extension de la portée.
Exemples
Le Do

La note Do est dessinée sur une ligne supplémentaire en-dessous de la portée. Cette ligne supplémentaire n’est pas totalement dessinée pour ne pas alourdir la lecture des notes de musique. Vous ne trouverez donc jamais ceci :

Cela n’existe tout simplement pas. La ligne supplémentaire sera donc toujours sous-entendue avec un ou plusieurs traits dépassant la portée, comme ceci avec le Si.
Le Si

La note Si est placée au-dessus d’une ligne supplémentaire. Elle se situe dans un interligne fictif que vous pouvez mieux voir avec le Do aigu.
Le Do aigu
Cette note est placé sur une ligne supplémentaire.

On voit bien les interligne sous-entendus ici.

Les notes sur les lignes supplémentaires peuvent monter haut dans les aigus, donc au-dessus de la portée. Mais elles peuvent aussi descendre très bas dans les graves, soit en dessous de la portée.

Pour en savoir plus sur les lignes supplémentaires, cliquez ici pour voir le cours.
Les systèmes
Vous rencontrerez ce genre de signes dans les partitions de piano. Il s’agit ni plus ni moins d’une accolade permettant d’indiquer que l’on joue les deux clés ensemble, c’est-à-dire ici la clé de sol et la clé de fa.

On appelle cela un système.
Les partitions de violon, quant à elles, ne posséderont pas d’accolade puisqu’on joue les morceaux avec une seule clé : la clé de sol.

On rencontre également des signes de ce type dans les partitions de chœurs, donc dans les partitions de chant. Le crochet nous indique l’existence de différentes voix, soprano et alto, ténor et baryton, et le fait que ces voix chanteront ensemble. L’accompagnement piano se trouve en dessous que l’on repère par une accolade : elle englobe la clé de sol et la clé de fa.

Les symboles sur la portée
Les notes de musique ne sont pas les seuls signes que l’on dessine sur la portée. Cette dernière regorge d’informations utiles pour le musicien.
Parmi ces symboles, on retrouvera : les figures de silences, les altérations, les nuances, les clés et les chiffres indicateurs de mesure. Voici un exemple de partition contenant tous ces symboles.

D’autres types de portée ?
Les percussions
Tous les instruments de musique n’utilisent pas systématiquement la portée à 5 lignes. Certains instruments à percussion utilisent une ligne pour indiquer leurs sons.

Pourquoi une ligne et non 5 comme pour le piano ? Eh bien parce que certains instruments à percussion n’exécutent pas des notes de hauteurs différentes. La note étant toujours la même, nous n’avons pas besoin de 5 lignes et de 4 interlignes différents.
La guitare : les tablatures
Une partition de guitare est bien différente d’une partition de piano. Voici un aperçu d’une partition de guitare :

Le diminutif « TAB » renvoie au terme tablature. Nous n’avons pas de clé de fa dans ce type de partition. Seulement des chiffres.
Vous avez aimé ce cours sur la portée ?
Pour aller plus loin et prendre vos premiers cours de solfège et piano en ligne, cliquez ici !