Les intervalles en musique

Les intervalles en musique sont fondamentaux à maîtriser pour bien comprendre le solfège. Nous allons découvrir successivement la définition des intervalles, leur nom et leur qualification.
Les intervalles en musique
Définition
Du latin intervallum, un intervalle est la distance entre deux sons. Par exemple, entre Do et Ré, il y a une distance. Entre Fa et Fa, il y a une distance. Cette distance, c’est un intervalle.

Dès que l’on joue deux notes successivement, on constitue un intervalle. Une chanson, un morceau de piano, ce n’est donc ni plus ni moins qu’une succession d’un nombre, plus ou moins important, d’intervalles.
Les intervalles en musique : pourquoi est-ce important de les connaître ?
Comprendre les intervalles, c’est ensuite comprendre la construction des accords mais aussi la construction des gammes. Connaître les intervalles vous permettra par la suite de bien comprendre les principes de l’harmonie ou encore du contrepoint.
Nom des intervalles
Les intervalles en musique ont des noms différents. Connaître le nom d’un intervalle est important car c’est ce qui permet de le définir.
Comment détermine-t-on le nom d’un intervalle ?
Donner le nom d’un intervalle n’a rien de hasardeux. On doit mesurer tout simplement la distance entre deux notes pour lui donner un nom.
Par exemple, entre Do et Ré, on compte deux notes : Do, 1 ; Ré, 2. On appelera donc l’intervalle Do-Ré un intervalle de seconde. Pourquoi ? Parce qu’entre la note de départ et la note d’arrivée il y a 2 notes. N.B : seconde renvoie à deux.

Procédons de même avec un autre exemple. Par exemple entre Do et Fa. Entre Do et Fa, on compte 4 notes : Do, 1 ; Ré, 2 ; Mi, 3 ; Fa, 4. Il s’agit donc d’un intervalle de quarte. N.B : quarte renvoie à quatre.

Les différents noms d’intervalles
L’unisson

L’unisson renvoie à 1. Intervalle de même note à même note. Ici dans l’exemple de Do à Do.
La seconde

La seconde renvoie à 2. Entre la note de départ et la note d’arrivée il y a deux notes. Ici dans l’exemple, entre Do et Ré.
La tierce

La tierce renvoie à 3. Entre la note de départ et la note d’arrivée il y a trois notes. Ici entre Do et Mi.
La quarte

La quarte renvoie à 4. Entre la note de départ et la note d’arrivée il y a quatre notes. Ici entre Do et Fa.
La quinte

La quinte renvoie à 5. Entre la note de départ et la note d’arrivée il y a cinq notes. Ici entre Do et Sol.
La sixte

La sixte renvoie à 6. Entre la note de départ et la note d’arrivée il y a six notes. Ici entre Do et La.
La septième

La septième renvoie à 7. Entre la note de départ et la note d’arrivée il y a sept notes. Ici entre Do et Si.
L’octave

L’octave renvoie à 8. Entre la note de départ et la note d’arrivée il y a huit notes. Ici entre Do et Do (à l’octave). N.B : on dit une octave et non un octave !
Féminin / masculin
Pour rappel, l’ensemble des noms de ces intervalles est féminin. Hormis l’unisson qui est un nom masculin. On dira donc une seconde, une quinte, une octave.
Noms et intervalles altérés
Le nom des intervalles reste le même et ce même si une note devait être altérée par un dièse ou un bémol. Par exemple, voici deux secondes.

Le fait que la deuxième seconde porte un dièse sur le Ré ne change rien au nom de l’intervalle. Do, Ré# demeure une seconde.
Même raisonnement avec une quinte portant un bémol. Cette quinte est harmonique. Le fait qu’elle soit harmonique ici avec un bémol ne change rien au nom de l’intervalle, il s’agit toujours d’une quinte.

Les intervalles en musique : types et formes
Types d’intervalles : intervalle ascendant et descendant
Les intervalles en musique : il en existe deux types. Le premier type est l’intervalle ascendant, le deuxième type est l’intervalle descendant.
Intervalle ascendant
L’intervalle ascendant est un intervalle allant d’une note grave à une note aigüe. Selon la Théorie de la musique d’Alphonse DANHAUSER, « on le mesure du grave à l’aigu ».

Dans cet exemple, il s’agit d’un intervalle ascendant car la première note, Do, est plus grave que la deuxième note, Sol.
Intervalle descendant
Selon la Théorie de la musique d’Alphonse DANHAUSER, « on le mesure de l’aigu au grave ».

Dans cet exemple, il s’agit d’un intervalle descendant car la première note, Mi, est plus grave que la deuxième note, La.
Formes d’intervalles : intervalle mélodique et harmonique
Il existe deux formes d’intervalles en musique. L’intervalle mélodique et l’intervalle harmonique.
Intervalle mélodique
Selon le Larousse, un intervalle mélodique est la distance entre 2 sons successifs. Les deux notes de l’intervalle sont écrites de manière horizontale (contrairement à l’intervalle harmonique).

Intervalle harmonique
Selon le Larousse, un intervalle harmonique est la distance entre deux sons simultanés.

Un intervalle harmonique, c’est une superposition de deux notes, d’où cet aspect vertical qui nous rappelle les accords….
ATTENTION RAPPEL ! : 2 notes jouées simultanément ne forment pas un accord. Il faut au minimum 3 notes pour pouvoir parler d’accord. Ici nous n’avons que 2 notes jouées simultanément, il ne s’agit donc pas d’un accord.
Intervalles simples et intervalles redoublés
Voici à présent deux appellations à retenir concernant les intervalles : les intervalles simples et les intervalles redoublés.
Les intervalles simples
De l’unisson à l’octave, on appelle ces intervalles des intervalles simples. Selon la Théorie de la musique d’Alphonse DANHAUSER, « on nomme intervalle simple tout intervalle n’excédant pas l’étendue d’une octave ».


Autrement dit, les intervalles simples sont : l’unisson, la seconde, la tierce, la quarte, la quinte, la sixte, la septième et l’octave.
Les intervalles redoublés
Une fois fois l’octave dépassé, nous avons d’autres noms d’intervalles. Par exemple, la neuvième, la dixième, la onzième, la douzième, la treizième, etc.


Ces intervalles ne sont plus des intervalles simples mais des intervalles redoublés (ou composés). Selon la Théorie de la musique, « on nomme intervalle redoublé tout intervalle excédant l’étendue d’une octave ».
Qualification des intervalles
On qualifie les intervalles de 5 manières différentes : intervalle majeur, intervalle mineur, intervalle juste, intervalle augmenté ou intervalle diminué.
On parlera par exemple de seconde majeure, de quinte juste ou encore de septième mineure.
Pourquoi qualifier les intervalles ?
A présent que vous maîtrisez les noms d’intervalles, nous allons augmenter la difficulté en introduisant le concept de qualification d’intervalle. Mais pourquoi cela ? Ne pouvions-nous pas juste en rester aux noms ?
Certainement pas. Dans la première partie nous avons vu que même si une note était altérée cela ne changeait rien au nom de l’intervalle. Par exemple une seconde avec un dièse restait une seconde.

Toutefois sur un piano cette réalité sonne de manière bien différente. Do-Ré est une seconde et Do-Ré# est une seconde. Néanmoins vous serez d’accord que cela sonne de manière différente sur un piano.
Vidéo
Il nous faut donc qualifier ces deux secondes pour préciser qu’elles sont différentes et que Do-Ré ce n’est pas la même chose que Do-Ré#.
Comment qualifier les intervalles ?
Savoir si une seconde est majeure ou mineure n’a rien d’aventureux. Les intervalles obéissent à des règles très précises qui permettent de justifier si tel intervalle est juste, augmenté, diminué etc.
Déterminer la qualification d’un intervalle revient à connaître le nombre de ton et de demi-tons qui composent l’intervalle.
Intervalles majeurs et mineurs
Reprenons notre exemple.

Comptons le nombre de tons et demi-tons à l’aide du clavier du piano…
Vidéo
Entre Do et Ré, il y a un ton. Entre Do et Ré# il y a un ton et demi. L’intervalle Do-Ré# est donc plus grand que l’intervalle Do-Ré.
On qualifiera l’intervalle Do-Ré de mineur et l’intervalle Do-Ré# de majeur. Pourquoi ? Parce que mineur vient du latin minor qui signifie « plus petit » et majeur vient de major qui signifie « plus grand ».
DO-RE < DO-RE#
Intervalles justes, diminués et augmentés
RECAPITULATIF DES QUALIFICATIONS D’INTERVALLES
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